Le plus souvent réalisé pour le côté esthétique, le ravalement de façade est pourtant une obligation. Selon l’Article L132-1 (Modifié par Loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 – art. 59 () JORF 31 décembre 2006), les façades des immeubles doivent être constamment tenues en bon état de propreté. Les travaux nécessaires doivent être effectués au moins une fois tous les dix ans, sur l’injonction qui est faite au propriétaire par l’autorité municipale.
Première étape : le diagnostic préalable
Les travaux à effectuer dépendront d’un diagnostic effectué préalablement. L’humidité et les pollutions environnementales sont les principales cause de dégradation des façades. L’efflorescence, plus connue comme étant des taches blanches sur les murs, est le phénomène le plus typique d’une remontée d’humidité. Des fissures, la dégradation des joints, les changements de couleurs des murs sont tant d’autres signes montrant qu’il est temps d’effectuer des rénovations. Il est toutefois nécessaire de vous arranger par rapport aux délais, car les travaux peuvent durer jusqu’à 6 mois. En sachant que les rénovations ont pour but de modifier l’aspect extérieur de la maison, une déclaration préalable de travaux est à déposer auprès de la mairie.
Deuxième étape : le nettoyage
Dans de nombreux cas, un ravalement de façade conduit à des travaux assez conséquents, loin d’un simple nettoyage à l’eau savonneuse. Pour cela, se faire accompagner par une entreprise spécialisée est nécessaire. Cette étape commence dès que les autorisations sont acquises. Les opérations et les produits à utiliser dépendent de plusieurs critères tels que le type de revêtement des murs et l’origine des saletés. L’entreprise de nettoyage saura vers quel procédé s’orienter. Le gommage est par exemple une technique qui s’effectue par projection de mélange d’air à haute pression. Il s’adapte à tous les revêtements et c’est également une méthode peu coûteuse. Pour enlever les taches très persistantes, un sablage est conseillé, à condition d’avoir un revêtement solide. Cela consiste à projeter des particules granuleuses à haute pression.
Troisième étape : les traitements
Il s’agit de l’étape centrale du projet, ce qui permettra de remédier aux dégâts. Au vu du nettoyage, si les murs n’ont présenté que des salissures dues aux traces d’humidité, un traitement hydrofuge est le mieux adapté. La pose d’un produit d’imperméabilisation lutte contre l’infiltration des eaux et assure l’étanchéité des murs. Le film est incolore, ce qui ne modifie en rien l’aspect de votre façade. Selon l’état de délabrement, d’autres opérations comme refaire les joints, voire remplacer des briques, sont à envisager. Des traitements antifongiques sont également préconisés pour les façades en bois, tant à titre curatif que préventif. Comme vous en avez l’occasion, pourquoi ne pas améliorer l’isolation de votre habitation ? Plusieurs alternatives de matériaux naturels s’offrent à vous. Opter pour une fibre de bois garantira à la fois une bonne isolation phonique et thermique.
Quatrième étape : les finitions
C’est la dernière étape des travaux, consistant à apporter la touche esthétique. La pose d’enduit y est obligatoire, sauf pour les façades en bois. L’application à la machine se fait par 2 couches, dont la première est le sous-enduit. Il a pour but d’uniformiser le support et de combler les imperfections du mur. La deuxième couche ou enduit de finition permettra d’avoir une surface totalement lisse. Cette couche servira de support pour une finition en crépi ou en peinture. Notez cependant que certaines couleurs ne sont pas autorisées dans certaines communes. Quant aux façades en bois, une couche de lasure pourrait servir de finition.